Le maître de cérémonie est considéré comme un véritable chef d’orchestre. C’est aussi une personne qui possède la capacité de tisser des liens rapidement avec les familles des personnes disparues. Elles constituent pour lui le centre de ses préoccupations durant la cérémonie qui précède les obsèques. Mais son travail ne commence pas seulement au moment du dernier hommage au défunt. Une grande préparation est nécessaire pour le bon déroulement de l’événement et pour une meilleure coordination de toutes les étapes avec son équipe.
Le maître de cérémonie est le deuxième intervenant auprès des familles, dans une agence de pompes funèbres, après le conseiller funéraire. Pour garantir des obsèques sans encombre et conformes aux souhaits des familles ou aux dernières volontés du défunt de son vivant, il doit : Organiser le transport du corps depuis le lieu de la cérémonie jusqu’au cimetière ou au crématorium. Il annonce également la levée du corps et invite ceux qui veulent réaliser les gestes symboliques d’adieu devant le cercueil à s’avancer pour toucher le cercueil, déposer une rose, s’incliner, etc. Le maître de cérémonie ne décide pas pour autant, il planifie ses interventions selon le souhait de la famille du défunt. Il peut aussi préparer la cérémonie laïque, si les proches de la personne décédée en font la demande. Il peut également les conseiller et les aider dans sa réalisation et les démarches. La profession est réglementée. Le métier de maître de cérémonie s’inscrit dans le cadre des prestations aux services extérieurs des pompes funèbres. Il est soumis à une habilitation préfectorale. Compte tenu des enjeux de la profession, un diplôme est créé en 2012 pour pouvoir exercer. Il s’agit du Diplôme national de Maître de Cérémonie ou DNMC, sous le contrôle du Ministère de l’Intérieur. En novembre 2020, la loi impose une réforme de la formation pour renforcer les acquis des personnes déjà diplômées. Des modalités d’évaluation des candidats sont alors mises en place pour augmenter leur niveau de professionnalisme. La formation de maître de cérémonie figure aussi au Répertoire National des Certifications Professionnelles ou RNCP. Les candidats peuvent donc demander un financement de formation au Compte Personnel de Formation ou CPF. Le nombre d’heures auquel le candidat a droit est consultable sur la plateforme gouvernementale moncompteformation.gouv.fr. Pour accéder à la formation, aucun diplôme n’est requis, mais il faut : La possession d’un bac pro en commerce, services ou vente peut néanmoins représenter un atout pour favoriser l’entrée dans la profession. La formation comporte deux volets, un théorique et un pratique. La formation théorique de 70 heures concerne l’apprentissage des rites funéraires, la législation funéraire, la sécurité et l’hygiène, la conception d’une cérémonie funéraire, l’organisation et l’animation. La formation pratique, également de 70 heures, s’effectue par le biais d’un stage au sein d’une agence de pompes funèbres, d’une association habilitée par la préfecture ou d’une régie funéraire. Le diplôme national de maître de cérémonie est délivré après un examen. Il doit être obtenu dans les 12 mois qui suivent la date d’embauche. Comme tous les métiers du funéraire, celui de maître de cérémonie exige un grand sens de l’écoute et une capacité à analyser les besoins de chaque famille des défunts. Ces qualités sont primordiales dans la mesure où des demandes particulières peuvent être faites. Avant de s’atteler à sa mission, le maître de cérémonie doit prendre le temps d’écouter et de comprendre tous les souhaits des familles. Il définit ensuite le déroulement précis de la cérémonie, avec les proches de la personne décédée. Cette organisation est aussi préparée en synergie avec le conseiller funéraire. Le maître de cérémonie doit savoir s’adapter aux différents endroits où le dernier hommage au défunt peut avoir lieu. Une cérémonie d’adieu peut être organisée dans une salle au cimetière, au crématorium, dans un funérarium ou au domicile du défunt ou de la famille, même si c’est plus rare aujourd’hui en France. Le maître de cérémonie doit savoir anticiper les choses et faire face à toutes les situations. Il ne doit jamais céder à l’énervement par exemple même en cas d’imprévus et de réactions intenses de la part de la famille du défunt. Sa patience et son caractère curieux sont aussi des atouts dans l’exercice de ses fonctions. Les familles peuvent être d’origines diverses et de cultures différentes qu’il faut à tout prix respecter.Du convoi funéraire jusqu’à la fin de la cérémonie
La certification du maître de cérémonie
Les qualités d’un maître de cérémonie