Le cimetière est un lieu de mémoire qui demande de nombreuses tâches administratives, dont le conservateur est le responsable. Tout ce qui est lié aux opérations funéraires et à la gestion du cimetière est à sa charge. Il veille à l’application du règlement communal, surveille tout le périmètre et coordonne tous les travaux d’aménagement. Le conservateur de cimetière connaît très bien la comptabilité publique, puisqu’il gère aussi les recettes des concessions, en collaboration avec la mairie entre autres. Ses responsabilités peuvent néanmoins varier selon la taille du cimetière. Il peut par exemple encadrer et superviser toute une équipe de sécurité et de travaux si le cimetière occupe une grande superficie.
Le conservateur de cimetière planifie et aménage les concessions pour les nouvelles sépultures, en s'assurant qu'elles sont correctement orientées et qu'elles respectent les règles et les normes en vigueur. La norme d'orientation d'une concession de cimetière est définie par les règles propres au cimetière. Mais des normes générales régissent les lieux de sépulture en France. La tête de la tombe doit être tournée vers l'est, symbole de la résurrection et de la vie éternelle. Certaines religions ont cependant des normes d'orientation spécifiques. Pour les tombes musulmanes par exemple, la tête est tournée vers La Mecque. Il peut y avoir des exigences liées à l'orientation de la tombe en fonction de la position de l'emplacement dans le cimetière, comme le respect des règles d'alignement ou pour éviter les ombres sur les tombes voisines. Le conservateur de cimetière peut être chargé de nettoyer et d'entretenir les sépultures et les monuments qui doivent rester en bon état. Là aussi, les règles varient en fonction des cimetières. Il veille au respect des sépultures par les visiteurs qui n’ont pas le droit d’intervenir sur les tombes des autres familles. Il est généralement interdit de faire ce qui suit : Tous les documents relatifs aux sépultures doivent être à jour et contenir toutes les informations nécessaires. Le conservateur de cimetière s’assure que chaque dossier mentionne les informations de base sur le défunt, son nom, ses dates de naissance et de décès, etc. L’emplacement de la sépulture doit être détaillé avec le numéro de la concession, le plan d’accès, les monuments ou les stèles, etc. Pour éviter les déconvenues avec la famille, l’identité des personnes autorisées à avoir accès à la sépulture doit aussi être déclinée : nom et coordonnées des proches du défunt, nom et coordonnées des titulaires de la concession, etc. Les informations sur les restrictions ou les règles qui régissent l'entretien et l'utilisation de la concession doivent aussi être gérées par le conservateur de cimetière. La trésorerie du cimetière doit être suffisante pour l’entretenir et l’améliorer. L’aspect financier du métier de conservateur de cimetière requiert ainsi une connaissance en comptabilité publique. Il est responsable de la collecte des frais de location de concession et doit s'assurer que l’argent est utilisé à bon escient. Le conservateur de cimetière doit également penser au financement des projets de développement du cimetière. La gestion des fonds doit être transparente et conforme aux lois et réglementations en vigueur. Les familles endeuillées discutent des options de sépulture disponibles, des frais associés et des règles et politiques du cimetière avec le conservateur de cimetière, également amené à fournir des informations sur les services funéraires et les options de commémoration. Il doit pouvoir répondre aux questions et aux préoccupations des familles. Il est sensible aux besoins des proches des défunts et leur offre un soutien et une aide professionnelle. La communication avec les familles doit être claire, respectueuse et empreinte de compassion. Pour pouvoir gérer cet aspect de son métier, le conservateur doit établir une ligne de communication ouverte, être compréhensif et empathique dans son discours et surtout se rappeler que chaque famille est unique. Le métier de conservateur de cimetière est intégré à la filière administrative. L’agent peut être répertorié en catégorie B, en tant que rédacteur territorial ou en catégorie C, en tant qu’adjoint administratif territorial. Le conservateur de cimetière est recruté sur concours interne. Il peut également être embauché sur concours externe avec un niveau bac requis pour la catégorie B. Des cas de recrutement direct peuvent également avoir lieu, mais le grade du candidat et son expérience sont pris en compte. Chaque catégorie a sa propre grille de rémunération, mais le salaire moyen de base tourne autour de 1800 € bruts, qui peut évoluer en fonction de l’ancienneté. Le métier requiert de solides bagages et idéalement des expériences précédentes dans le secteur funéraire en tant que gardien de cimetière, fossoyeur ou responsable de services funéraires communaux. D’autres candidats peuvent avoir suivi des études supérieures de droit et sont intervenus au sein de collectivités, pour connaître parfaitement le fonctionnement et toutes les qualités requises pour devenir conservateur de cimetière.La planification et l'aménagement des concessions
L'entretien des sépultures et des monuments
La gestion des dossiers
La gestion des finances
La communication avec les familles endeuillées
Conservateur de cimetière : comment le devenir ?